Centres sociaux et partenaires s’associer face aux enjeux du vieillissement – Retour sur la journée Grand-Ouest

Face aux enjeux sociétaux et démographiques, les acteurs du vieillissement ne cessent de se diversifier et de se transformer. Au sein de ce maillage, certains centres sociaux développent des partenariats et des réseaux qui ouvrent à de nouvelles pratiques. A partir de ces expériences il apparaît opportun de connaître, de faire connaître et de situer les acteurs, les actions et les compétences. C’est donc dans cette perceptives que l’Union Régionale des centres sociaux des Pays de la Loire et AG2R LA MONDIALE ont organisé, le 9 novembre 2018, une journée de rencontre et d’échanges entre les centres sociaux et acteurs du vieillissement du Grand Ouest. Cette journée, réunissant 90 personnes, a été l’occasion de présenter des regards et des témoignages de partenaires et de centres sociaux sur le partenariat autour des question du vieillissement.

Voir la liste des participants ICI


Propos introductifs par Jeanine Augustin – Enjeux politiques vieillissement dans les centres sociaux
Jeanine augustin est membre du bureau de la fédération des centres sociaux de Loire Atlantique, bénévole au Centre Socioculturel de l’Allée Verte à St Sébastien Sur Loire et plus particulièrement membre du groupe Sages Pas’sages qui réfléchit à la question du vieillissement dans la cité

Notre société bouge sans cesse, la vie est plus longue et chacun a envie de vivre en bonne santé physique et morale le plus longtemps possible […]. Nombre d’acteurs du vieillissement font face à cette évolution de notre société, ils ne cessent de se développer et de se diversifier. Les Centres Sociaux font partie de ces acteurs.

Plus de 2000 Centres Sociaux fédérés agissent et ces actions ont conduit à signer une convention avec la Caisse Nationale . [… ] Les actions des Centres sociaux en faveur du vieillissement sont nombreuses mais inégales. Les moyens d’actions sont liés aux environnements, aux territoires, aux contexte sociaux et économiques. Certains centres sociaux développent des partenariats et des réseaux qui ouvrent à de nouvelles pratiques.

 
Propos introductifs par Béatrice Blanchard
Chargée Mission -Union Régionale des centres sociaux des Pays de Loire Responsable du projet de recherche I-CARE

L’organisation de cette rencontre s’inscrit dans le projet de la recherche I-CARE dont l’objet  est de mesurer l’impact des actions menées par le Centres Sociaux avec et pour les âgés. Cette recherche débutée en 2016, s’appuie sur notre réseau et sur ses acteurs dont un panel de 16 Centres Sociaux volontaires de la Région. Cette recherche vise à réinterroger certains concepts comme la prévention du vieillissement, l’innovation, la lisibilité, la mesure et la connaissance des résultats produits par ces actions … Cette recherche n’aurait pu exister sans l’appui de partenaires et leurs nombreux questionnements. La question du partenariat et de son efficience en faveur du vieillissement est en effet centrale.

Cette recherche est ponctuée de rencontres qui interrogent cette question et qui cherchent également à mobiliser de nombreux acteurs sur cette question.


La première partie de la journée s’est articulée autour de retours réflexifs et/ou d’expériences concernant la question partenariale : regards de chercheurs, témoignages de centres sociaux et résultats de la recherche I-CARE.Vous trouverez ci-joint la présentation de cette matinée incluant les interventions de Angélique Giacomini (Doctorante sociologie CIFRE pour le réseau francophone villes amies des ainées – VADA) , Sébastien Fleuret et Nicolas Rafin (directeurs de recherche ESO/CENS ), Shani GALAND et Juliette MICHEL (doctorantes CIFRE recherche I-CARE).

Pour consulter les posters réalisés pour illustrer les témoignages des centres, allez ICI. 


La deuxième partie de la journée a été l’occasion d’un Speed Meeting entre centres sociaux et partenaires afin d’échanger sur leurs pratiques et le développement possible de partenariats. Voici quelques retours de ces partenaires autour des échanges ayant eu lieu à chacune de leurs tables.

 

Quels ont été les principaux enjeux abordés lors des tables rondes ? 

Nicole Guelard – AG2R LA MONDIALE : Comment peut-on travailler avec les caisses de retraite?  Que peut-on attendre ou non des uns et des autres, quelles sont nos contraintes et qualités  respectives?

Delphine Piolet – Gérontopôle des PDL: Que peut apporter le Gérontopôle en termes d’expertise?

Cynthia BOUSSEAU et M-Cécile VERNAGEAU – MSA 44/85: Les sujets abordés ont été différents selon les groupes et les intérêts de chacun, nous retenons :  l’inclusion numérique, la mobilité, la Maison d’accueil rural pour les personnes âgées (MARPA) et l’aide au répit.

Angélique Giacomini – VADA : Les principaux enjeux déterminés ont été ceux de la place que peuvent prendre les centres sociaux dans une démarche municipale Ville amie des aînés ainsi que la crainte prononcée de voir leurs actions englobées par la démarche VADA, plus globale. En d’autres terme que la collectivité s’attribue les fruits du travail réalisé par le centre social.  

 

Quels questionnements ont pu être formulés ? 

Nicole Guelard – AG2R LA MONDIALE : Quand et comment faire un dossier, sur quel thème, que demander et quelle somme sollicitée

Delphine Piolet – Gérontopôle des PDL : Quels sont les enjeux du vieillissement ?

Cynthia BOUSSEAU et M-Cécile VERNAGEAU – MSA 44/85 Les questions  récurrentes sont les suivantes:  Quel est le public éligible et sur quel territoire ou niveau d’échelle ? Les actions de développement et de prévention proposées par la MSA sont-elles ouvertes à tous, quel que soit le régime d’appartenance? La MSA est-elle présente uniquement en milieu rural ? Les actions portées par le pôle développement social des territoires et le pôle prévention santé sont ouvertes à tous, et la MSA intervient en priorité sur les territoires ruraux mais n’exclut pas le milieu urbain dans son périmètre d’action.

Angélique Giacomini – VADA : Quelle peut-être la contribution des centres sociaux dans la dynamique VADA ? Quel positionnement adopter pour être acteur de la co-construction aux côtés de la municipalité ?

 

Quelles mises en perspective ont pu émerger ? 

Nicole Guelard – AG2R LA MONDIALE :  Cette rencontre a permit de prendre des rendez-vous, les échanges autour de la table ont permis aussi des contacts entre les associations présentes, un contact est pris avec la fédération des CSC de Bretagne.

Delphine Piolet – Gérontopôle des PDL :  Avoir une meilleure compréhension des besoins et des attentes des différentes générations à la retraite afin de mieux les accueillir”.

Cynthia BOUSSEAU et M-Cécile VERNAGEAU – MSA 44/85: Le speed meeting a permis de montrer une face méconnue de la MSA : le développement de projets en partenariat. La MSA n’est pas uniquement un financeur mais contribue également à l’innovation sociale en portant des projets qu’elle pilote où dont elle est partenaire.

Angélique Giacomini – VADA : Par leurs objectifs, le public qu’ils touchent et les qualifications des professionnels qui y travaillent, les centres sociaux constituent des partenaires potentiels tout au long de la mise en œuvre de la démarche VADA. Tout d’abord, ils peuvent être associés au « recrutement » des habitants pour la démarche de consultation. En effet, ils touchent une partie de la population (familles monoparentales, personnes âgées isolées ou vulnérables, personnes immigrées, etc.) qu’il est intéressant d’associer à la dynamique VADA, dans une perspective d’équité et de diversité des échantillons consultés. Ensuite, une partie des actions mises en œuvre par les centres sociaux peuvent être intégrée au plan d’action VADA. Tout en précisant que le centre social en est le pilote, la collectivité peut ainsi donner de la lisibilité aux actions entreprises dans le territoire. Enfin, la qualité d’animateurs territoriaux des professionnels engagés dans les centres sociaux sont une ressource pour les collectivités engagées dans la démarche VADA. Il peut être intéressant de les associer à l’animation de la démarche participative afin de garantir son efficacité et son intérêt. En termes de positionnement, c’est donc bien en tant que collaborateur, partenaire de la collectivité locale que les centres sociaux doivent s’inscrire ! 


Identifier les freins et les leviers d’un partenariat durable :Suite au speed meeting, il a été demandé aux centres sociaux et partenaires présents, d’identifier, par groupes de 2 ou 3 personnes : 3 leviers et 3 freins au partenariat tel qu’ils le perçoivent aujourd’hui. Voici la synthèse de la mise en commun de ses réflexions.


Et pour la suite ?

L’ensemble des personnes présentes ont eu l’information d’une prochaine rencontre qui a lieu le 1 Février 2019.

Nous reviendrons, à ce sujet, vers les personnes concernées


Béatrice BLANCHARD, chef de projet I-CARE – l’Union Régionale des centres sociaux des Pays de la Loire & directrice Centre Social de l’Allée Verte
Shani GALAND, doctorante sociologie – CENS & chargée de mission I-CARE – Union Régionale des centres sociaux des Pays de la Loire
Juliette MICHEL, doctorante Géographie – ESO chargée de mission I-CARE – Union Régionale des centres sociaux des Pays de la Loire

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